
Euro de basket: face aux Polonais, les Bleus doivent repartir du bon pied

"Ce n'est pas la fin du monde" mais les Bleus en sont conscients: auteurs d'un match raté face à Israël, ils doivent réagir mardi (20h30) contre la Pologne à Katowice pour repasser la première après un coup d'arrêt à l'Euro.
Le temps aidant à apaiser les esprits, les Français se sont retrouvés dimanche soir, pendant le dîner, pour aborder les souvenirs encore frais d'un premier revers (82-69): "Le fait de ne pas avoir su imposer notre rythme, notre jeu, de n'avoir pas su avoir d'impact offensivement...", énumère Zaccharie Risacher.
L'ailier de 20 ans est l'un des rares à avoir surnagé dimanche soir, au cours d'une rencontre où les Bleus ont pataugé, mis en échec face à la défense +match up+ (mélange de défense individuelle et de zone, NDLR), proposée par les Israéliens ou encore peu aidés par une adresse à trois points (8/32) qui manque depuis le début de la compétition.
Ils ont surtout laissé malgré eux filer la fin de match en encaissant un 25-10 dans les huit dernières minutes, dépassés par la frustration.
Un scénario "qu'on aurait pu éviter, admet Frédéric Fauthoux, mais le manque d'expérience fait qu'on a pris un éclat. C'est l'apprentissage pour beaucoup, joueurs et staff".
Le capitaine Guerschon Yabusele, premier énervé en sortant du terrain et dont les propres "attitudes n'étaient pas forcément les bonnes", admet que les Français "on fait un basket qui ne (leur) ressemblait pas".
"Quand on était dans la difficulté, on a voulu faire un peu tous chacun pour soi. Trouver la solution tout seul. Mais je connais mes coéquipiers, il n'y avait aucune mauvaise intention derrière."
- Un match "à double tranchant" -
La déception digérée, le temps est aussi à la remise en perspective: "on compte deux victoires, une défaite, ce n'est pas la fin du monde", rappelle Yabusele.
Oui, les vice-champions olympiques sont toujours bien partis pour retrouver les huitièmes de finale à Riga. Et ce revers, bien que petite zone d'ombre dans un début pour le moment idéal, a eu le mérite d'arriver tôt.
Cependant, il vient compliquer la chasse à la première place du groupe D - qui permettrait d'hériter d'un adversaire plus abordable en 8e - occupée seule par son adversaire polonais (trois victoires), alors que la France se trouve à égalité avec Israël (devant au classement à la faveur de leur confrontation directe).
Si les joueurs s'évitent pour le moment ce genre de calcul, il est certain "qu'on est obligé d'avoir une réaction, on ne peut pas juste arriver devant la Pologne et se faire taper dessus", dit Yabusele.
"On va rester sur ce que l'on sait faire. Notre identité, c'est la défense. Cela va nous donner du rythme, on aura un jeu rapide et c'est comme ça qu'on dominera le match."
Invaincus depuis le début de la phase de groupes, portés par leur public et un Jordan Loyd flamboyant (4e marqueur de l'Euro avec 29,7 points de moyenne), les Polonais représenteront "un très bon test pour voir comment réagir", estime Fauthoux.
"C'est à double tranchant. Soit on ne récupère pas de la déception de dimanche, soit au contraire on a une cohésion totale car on sait quelle ambiance va nous attendre. Cela peut unir un groupe pour faire un gros match."
St.Ch.Russell--EWJ