
Mondial des clubs: le Bayern de Kane éteint Flamengo et défiera le Paris SG

Tout simplement plus fort, le Bayern Munich de Harry Kane, auteur d'un doublé, a fait parler sa puissance dimanche à Miami pour écarter Flamengo (4-2) de sa route au Mondial des clubs, où l'attend désormais un quart de finale choc contre le PSG.
Ce sera donc un duel entre cadors européens, plus habitués à se défier en Ligue des champions, qui aura lieu samedi prochain à Atlanta, les Parisiens s'étant débarrassés sans ménagement de l'Inter Miami de Lionel Messi (4-0).
"Ce sera difficile contre Paris, a anticipé Kane. Ils ont eu une saison incroyable. Nous avons déjà joué contre eux et gagné cette saison (en Ligue champions). Nous devons nous en inspirer, même si nous savons que ce ne sera pas facile."
Le Brésil, qui a placé ses quatre équipes en 8es de finale, peut encore en voir une seconde, après Palmeiras, rallier le prochain tour, si Fluminense fait tomber l'Inter Milan lundi à Charlotte. En attendant, après Botafogo, c'est l'un de ses clubs les plus emblématiques, celui de Zico, Bebeto ou encore Romario qui prend la porte.
Le Flamengo d'aujourd'hui n'a pas de tels génies en ses rangs. Son football, reposant sur un pressing haut et du jeu direct, lui donne même des atours plutôt européens. Et justement, face au Bayern, il se mesurait à un client en la matière.
- Neuf cartons jaunes -
Ce match au parfum intercontinental vintage, très animé et bien tendu (9 avertissements), les Bavarois l'ont pris au sérieux, comme doit le faire un favori assumé au titre, en attaquant fort d'entrée sur la pelouse du Hard Rock Stadium de Miami quasiment plein (60.915 spectateurs).
En trois minutes, dans les dix premières, Munich a fait plier la défense. D'abord sur un corner dévié contre son camp par le Chilien Erick Pulgar (6e), puis après un tir à l'entrée de la surface de Harry Kane, légèrement dévié et entré dans le but avec l'aide du poteau (9e).
Sur l'action, le défenseur français Dayot Upamecano a chipé le ballon à un Brésilien avant de donner une passe décisive à l'attaquant anglais, démontrant que ce Bayern est bien une des équipes qui pressent le plus près du but de leur adversaire, pour mieux s'y montrer dangereux sinon létal.
En prenant à la gorge Flamengo d'entrée, Munich venait de mettre un gros coup sur la carafe de son adversaire. Mais c'était sans compter "la force mentale des joueurs brésiliens", mise en avant la veille par leur entraîneur Filipe Luis, prévenant qu'elle pourrait "compenser une légère différence de niveau".
Il a eu raison, puisque son équipe a réduit le score par Gerson, auteur d'un missile en demi-volée sous la barre de Manuel Neuer (33e), après un centre de Luiz Araujo.
- C'était "HurriKane" -
C'est ce dernier, passé par Lille, combatif en diable sur son aile gauche, qui a initié la révolte de Flamengo et il avait fallu une parade exceptionnelle du gardien allemand pour que les Brésiliens ne marquent pas plus tôt (15e).
Bousculé et coffre-fort percé, le Bayern a néanmoins vite repris son sérieux et le contrôle du ballon. Puis, sur un renvoi imprécis du même Araujo, décidément dans tous les bons et mauvais coups de son équipe, Leon Goretzka a eu tout le temps pour ajuster son tir et permettre aux siens refaire le break (3-1, 41e).
En début de seconde période, Flamengo a repris espoir quand Jorginho a transformé un penalty consécutif à une main de Michael Olise (55e) et a ensuite poussé pour forcer le destin.
Mais après une belle occasion manquée par Bruno Henrique devant Neuer (66e), c'est l’inévitable "HurriKane" qui a scellé le sort du match (73e).
"C'était une rencontre difficile contre une bonne équipe. Nous avons bien joué pendant de longs moments, mais ils ont su revenir et nous ont rendu la tâche difficile en deuxième période. C'est ce qui a rendu le quatrième but si important pour nous", a résumé l'Anglais, logiquement désigné joueur du match.
L.Paterson--EWJ