
MotoGP: "on peut être fier" des progrès réalisés, affirme Quartararo à l'AFP

"On peut être fier de ce qu'on a fait": le pilote français de MotoGP Fabio Quartararo a estimé vendredi auprès de l'AFP que les récents progrès de sa Yamaha étaient dû au gros travail effectué ces derniers mois par son équipe.
QUESTION: Avez-vous digéré l'énorme déception de ce problème technique alors que la victoire vous tendait les bras à Silverstone ?
REPONSE: "C'est surtout la première heure où c'était assez douloureux. Mais après, quand on pense au temps positif qu'il y a eu après, qu'on a été leader, qu'on a été très rapides, je pense que c'était positif, mais c'était digéré deux heures après. Sur le coup, c'était très compliqué. C'était dur, mais comme je l'ai dit, deux heures après, on a vu un petit peu toutes les bonnes choses mais c'est sûr que c'était un moment assez difficile."
Q: Etait-ce le moment le plus difficile de votre carrière ?
R: "Non ce n'est pas le pire moment de ma carrière. C'est le plus douloureux alors que j'allais obtenir un bon résultat, c'est sûr, mais je ne vais pas dire que c'est le plus douloureux de ma carrière."
Q: Vous préférez retenir les progrès de votre moto ?
R: "Oui, c'est très encourageant, surtout sur les trois dernières courses. Ici en Aragon ça va être un très bon test, c'est un peu la preuve ultime qu'on va avoir donc j'ai hâte de voir un petit peu les performances qu'on aura sur ce circuit."
Q: Comment expliquez-vous ce renouveau ?
R: "Je pense que c'est grâce au gros travail que l'équipe a fait sur la moto. Ca va beaucoup mieux en qualifications, maintenant, on a un petit peu plus de mal sur la durée de la course le dimanche. Sur le +time attack" (les tours rapides, ndlr), l'amélioration est globale, c'est un tout. Mes retours permettent de mieux affiner les réglages et moi j'arrive à pousser au maximum la moto, à tirer le meilleur de la Yamaha sur chaque tour. Et la grosse différence surtout, c'est que j'arrive à pousser à 100% dans tous les virages, alors que l'année dernière, je ne pouvais pas. Souvent, je ne me sentais pas bien sur la moto et il nous manquait énormément de +grip+ (adhérence) aussi sur un tour. Là, il nous en manque plus sur la durée d'une course. Sur un tour, on l'a un petit peu retrouvé."
Q: Vous sentez-vous plus à l'aise sur votre moto cette année ?
R: "Oui, largement. Il y a un an, c'était le pire moment. Clairement, on était totalement perdu. Et maintenant avec cette confiance retrouvée, je peux prendre plus de risques, et surtout, jouer avec la limite au maximum. Et ça, c'est quelque chose qu'avant, je n'arrivais pas trop à voir où était la limite. Donc, c'est super important."
Q: Pensiez-vous pouvoir vous battre pour des pole positions et des podiums il y a encore deux mois ?
R: "Non, je ne pensais pas du tout. Même si on avait fait le troisième temps des essais hivernaux en Malaisie. Et au final, on voit qu'on a fait trois poles d'affilée, ce n'était pas un hasard ou un coup de chance. Et surtout, la dernière en Angleterre, on l'a faite avec trois dixièmes d'avance donc, c'était quand même assez marquant. Je pense qu'on peut être fier de ce qu'on a fait."
Q: Où votre moto doit-elle encore progresser ?
R: "La moto doit surtout progresser sur la vitesse de pointe, clairement. Et aussi, sur le +grip+, ce sont des choses importantes qui nous manquent pour réussir à avoir plus de performance mais aussi ne pas perdre de temps lors des phases d'accélération. Lundi, on va tester un nouveau moteur, j'espère que ça sera positif. Mais j'ai déjà hâte de voir ce qu'on peut faire sur ce circuit en Aragon, ça donnera une idée du potentiel pour le futur."
Propos recueillis par Nicolas Blasquez
N.Macleod--EWJ