English Woman's Journal - La majorité de la France toujours en surchauffe, au 7e jour de canicule

La majorité de la France toujours en surchauffe, au 7e jour de canicule


La majorité de la France toujours en surchauffe, au 7e jour de canicule
La majorité de la France toujours en surchauffe, au 7e jour de canicule / Photo: Martin LELIEVRE - AFP/Archives

Une grande partie du pays reste en surchauffe jeudi, au septième jour d'une vague de chaleur étouffante qui touche encore 75 départements, malgré une baisse provisoire des températures, selon Météo France.

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Ce nouvel épisode de canicule, le deuxième de l'été, a débuté vendredi dernier avec onze départements du Sud, avant de s'étendre graduellement à la grande majorité du pays et l'Andorre, à l'exception du quart nord-ouest, qui reste épargné jeudi.

Si les températures doivent baisser "provisoirement d'un cran par rapport à mercredi", notamment dans le Centre-Est, elles resteront jeudi "à des niveaux caniculaires sur une grande partie du pays", en particulier sur les trois quarts sud et est du pays, prévient Météo France dans son dernier bulletin mercredi.

Le Rhône, la Drôme, l'Ardèche, l'Isère et l'Aude restent en vigilance rouge jusqu'à jeudi 06H00, avant de redescendre en orange, répit relatif dans l'Hexagone qui restera soumis à un temps très chaud, avec une vigilance orange pour les trois-quarts du pays.

En revanche, les températures seront en légère hausse sur le Sud-Ouest, en particulier dans l'Aude, où la canicule met à rude épreuve les cultures.

"Là, c'est la deuxième canicule de l'année, et entre les deux nous avons eu très peu d'eau. On va avoir une petite récolte", déplore Ludovic Roux, vigneron à Talairan, dans l'Aude, et élu à la chambre d'agriculture.

Cette vague de chaleur affecte aussi les éleveurs. Au village de Ginouillac, dans le Lot, où les températures sont montées jusqu'à 41°C en début de semaine, les vaches de Christophe Bonnet produisent moins de lait que d'habitude, explique cet éleveur de 54 ans, en Groupement agricole d'exploitation en commun (Gaec) avec sa femme et ses deux filles.

"Les vaches souffrent de la chaleur. Durant ces périodes, elles mangent moins et produisent moins. En moyenne, une vache fait 25 litres par jour, mais quand il fait chaud on perd 10%", explique-t-il, ajoutant qu'il y a aussi "plus de risques au vêlage car les vaches peuvent faire une infection", ce qui "demande une plus grande surveillance."

- Pollution à l'ozone -

Toujours en Occitanie, la hausse de la température de la Garonne à cause des fortes chaleurs a amené EDF à réduire la production de la centrale nucléaire de Golfech, comme le prévoit un arrêté de 2006. En effet, la centrale prélève de l'eau dans le fleuve, puis la rejette à une température plus élevée, contribuant ainsi au réchauffement de l'eau.

En région parisienne, touchée par un épisode de pollution "persistant" à l'ozone, des restrictions de circulation sont mises en place à partir de jeudi. De 05H30 à minuit, la vitesse maximale autorisée passera de 130 à 110 km/h sur les autoroutes, elle sera plafonnée à 90 km/h sur les voies à 110 km/h, et celles limitées à 90 ou 80 km/h passeront à 70 km/h.

A Lille, Kristine Büttner et Nils Wiemers, deux Allemands quinquagénaires venus de Berlin, sont surpris que la vague de chaleur atteigne le nord de la France. "Ah la canicule. Nous nous sommes dit qu'il ne ferait peut-être pas si chaud dans le Nord. Nous étions très contents, d'être ici dans le nord et pas dans le sud de la France", confie Kristine Buttner.

Des alertes rouge canicule ont aussi été déclenchées en Italie, Portugal, en Grèce, dans les Balkans ou encore en Espagne, où plusieurs dizaines d'incendies sont actifs.

La France subit depuis vendredi sa 51e vague de chaleur depuis 1947. La baisse des températures jeudi sera "très relative et provisoire", prévient Météo-France, car de très fortes chaleurs sont à nouveau attendues pour le week-end du 15 août avec probablement jusqu'à 40°C sur le Sud-Ouest.

Selon les données des stations météo depuis 1950 analysées par l'AFP, un Français né dans les années 2000 a vu le thermomètre dépasser 40°C dans le pays presque chaque été, une expérience sans comparaison avec celle de ses grands-parents, plutôt habitués à des canicules exceptionnelles, comme en 1947 ou 1983.

Les études de surmortalité montrent que la chaleur tue plus que les ouragans, les inondations ou tout autre événement climatique extrême. La prévention s'est améliorée depuis la canicule de 2003 (15.000 morts) et moins de gens meurent désormais de la chaleur, mais plus de 5.000 personnes en sont mortes à l'été 2023, selon Santé publique France.

T.Burns--EWJ

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