English Woman's Journal - Un vétérinaire primé pour le retour des grues couronnées grises du Rwanda

Un vétérinaire primé pour le retour des grues couronnées grises du Rwanda


Un vétérinaire primé pour le retour des grues couronnées grises du Rwanda
Un vétérinaire primé pour le retour des grues couronnées grises du Rwanda / Photo: Paloma Laudet - AFP

Leurs ailes blanches étirées sous les rayons du soleil, d'imposantes grues couronnées grises du Rwanda survolent des marais du petit pays d'Afrique des Grands Lacs, où l'espèce fait un retour extraordinaire.

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La résurgence de ces oiseaux migrateurs est due au travail d'Olivier Nsengimana, vétérinaire et ancien médecin spécialiste des gorilles, pour protéger leur habitat naturel.

"La grue couronnée est généralement un symbole de richesse et de longévité. C'est aussi le signe que le marais est en bonne santé", déclare-t-il à l'AFP.

Le vaste marais de Rugezi, dans le Nord du Rwanda, non loin de la frontière ougandaise, est devenu un refuge pour l'espèce qui mesure environ 1,2 mètre de haut et a envergure de plus de deux mètres.

Mais leur nombre a diminué en raison de la disparition de leur habitat et du fait que ces oiseaux sont recherchés comme animaux de compagnie exotiques, souvent blessés et incapables de se reproduire – leur espèce s'accouplant pour la vie.

Ces oiseaux à la huppe dorée jouent un rôle essentiel dans l'écosystème et la chaîne alimentaire des marécages, selon M. Nsengimana.

"Leur absence dans ce genre d'écosystème pourrait déséquilibrer les populations de certaines espèces, peut-être augmenter leur nombre", déclare-t-il.

En 2015, il crée l'Association pour la conservation de la nature au Rwanda (ACNR), qui soutient 75 rangers, dont un tiers de femmes, qui ont contribué à faire passer le nombre de grues de 300 à 1.293.

"On développe une approche plus éducative, on trouve des solutions, plutôt que punir", ajoute-t-il.

L'association caritative britannique Whitley Fund for Nature lui décernera mercredi le Gold Award, un prix de 100.000 £ (117.555 euros), en reconnaissance de on travail.

- "J'étais chasseur" -

"Avant de rejoindre les rangers, j’étais moi-même un chasseur du marais. Je volais les œufs, je capturais les grues et les emmenais chez moi", explique Jean-Paul Munezero, chef des gardes forestiers de l'ACNR du marais de Rugezi. "J'ai arrêté de les chasser et je suis devenu leur protecteur."

Mais il reste encore beaucoup à faire, dit-il, ses hommes patrouillant constamment dans le marais, dont certaines parties demeurent des foyers d'activités illégales.

Afin de détourner les populations des moyens de subsistance qui nuisent aux marais, qui disparaissent trois fois plus vite que les forêts à l'échelle mondiale, l'ACNR a encouragé à développer de nouvelles industries.

Vestine Kabihogo explique que son changement d'activité professionnelle a été bénéfique.

"Avant je coupais de l’herbe du marais pour en faire des tapis, des nattes, des pièges à poisson, ou pour faire des feux", déclare-t-elle.

"Je ne gagnais pas assez d’argent, même en coupant l’herbe. Après avoir rejoint ce groupe, j’ai pu trouver une vraie stabilité", ajoute-t-elle.

A.Wallace--EWJ

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