English Woman's Journal - Le collège de Nogent rouvre après le meurtre d'une surveillante, le suspect bientôt devant un juge d'instruction

Le collège de Nogent rouvre après le meurtre d'une surveillante, le suspect bientôt devant un juge d'instruction


Le collège de Nogent rouvre après le meurtre d'une surveillante, le suspect bientôt devant un juge d'instruction

Le collège de Nogent (Haute-Marne) a rouvert ses portes jeudi matin, deux jours après le meurtre d'une surveillante, alors que la justice s'oriente vers une mise en examen de l'élève de 14 ans en garde à vue pour l'avoir poignardée.

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De premiers élèves sont arrivés au collège Françoise-Dolto peu après 08H00 dans un silence de marbre, escortés par un membre de l'établissement, a constaté un journaliste de l'AFP.

A 09H00, seules quelques dizaines d'élèves étaient entrés dans le collège, ainsi que des gendarmes.

"On va avoir un temps d'échange, on va parler", explique Jade, 15 ans. "Ce qui va faire bizarre, c'est de ne plus voir la surveillante".

"J'ai dit à mes filles d'aller à la cellule d'écoute, pour parler", assure Danièle Quentin, 52 ans, mère de trois enfants dont deux filles au collège. "Ça va être dur d'avancer pour les filles, qui aimaient beaucoup" la surveillante, craint-elle.

Une minute de silence en mémoire de Mélanie, la surveillante de 31 ans tuée, doit être observée à midi dans tous les établissements scolaires du pays, à la demande de la ministre de l'Education nationale Elisabeth Borne.

Pendant sa garde à vue, le collégien de 14 ans a dit vouloir tuer une surveillante, "n'importe laquelle", a rapporté mercredi le procureur de Chaumont Denis Devallois, dressant le portrait glaçant d'un adolescent "fasciné par la violence" et "en perte de repère".

Il avait été interpellé mardi matin juste après les faits, lors d'un contrôle inopiné des sacs des élèves par des gendarmes devant son établissement.

 

- "Meurtre aggravé" -

Le suspect ne présente "aucun signe évoquant un possible trouble mental", selon le procureur.

L'enquête a été ouverte pour "meurtre aggravé", du fait du statut de la victime, chargée d'une mission de service public, et pour "tentative de meurtre sur une personne dépositaire de l'autorité publique", puisque le gendarme qui l'a maîtrisé a été blessé à la main par un coup de couteau.

"La question de la qualification se pose" et "sera probablement évoquée" jeudi lors de sa présentation à un juge d'instruction de Dijon, a indiqué le procureur lors d'une conférence de presse mercredi. En effet, le mis en cause a confié aux enquêteurs "avoir eu l'intention de tuer", a-t-il souligné.

La préméditation est une circonstance aggravante, susceptible de faire évoluer le chef de "meurtre" en "assassinat".

En raison de sa minorité, le suspect encourt une peine de 20 ans de réclusion criminelle au lieu d'une peine de prison à perpétuité, a encore relevé M. Devallois.

- Marche blanche -

Le drame de Nogent a eu un énorme retentissement dans les sphères éducatives et politiques.

Sur la grille du collège de Nogent, des familles, passants ou proches, ont déposé des roses blanches, des bouquets, et parfois un message de soutien.

Une cellule psychologique y est activée au moins jusqu'à la fin de la semaine, a indiqué le rectorat.

Le président Emmanuel Macron a estimé mercredi que l'accès des plus jeunes aux réseaux sociaux est porteur d'"épidémies de violences" qu'il faut "absolument réguler", promettant leur interdiction prochaine aux moins de 15 ans. Selon le procureur, le mis en cause "utilise peu les réseaux sociaux".

Au-delà de l'interdiction immédiate de la vente de couteaux aux mineurs, et "l'expérimentation" de portiques de sécurité voulue par le Premier ministre, le camp présidentiel et la gauche préviennent que la réponse est multiple et qu'il n'y a pas de "solution magique". La droite, elle, insiste sur "la sanction".

Les proches de la victime ont annoncé une marche blanche au départ du collège de Nogent, vendredi à 18H00.

lv-etb-kau-bj/pta

L.Scott--EWJ

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